La convention pour une Guadeloupe nouvelle ne participera pas aux élections municipales . Il s'agit en effet d'élections françaises en vue de renouveller les équipes qui administrent les communes françaises. C'est pourquoi l'enjeu de ces élections est français et non guadeloupéen. Elles n'auront donc pas de signification politique pour la Guadeloupe. Les nationalistes et souverainistes ne participent pas à ces élections directement. Seul les conservateurs y participent . En effet, aucune des listes en présence ne se réclame explicitement des deux grands rassemblements qui structurent la vie politique guadeloupéenne à savoir les conservateurs de l'ordre colonial et les nationalistes qui ont pour objectif de supprimer cet ordre . Les électrices et les électeurs auront le plus souvent à choisir entre des équipes hétéroclites mêlant autour d'enjeux très locaux des femmes et des hommes ayant des idéologies différentes. Participer à ces élections dans ses conditions va renforcer notre intégration dans le système français et masquer les dynamiques politiques en cours . Nous refusons cette alternative. Pour remplacer la domination des conservateurs de l'ordre colonial sur notre vie politique, il faut impérativement un rassemblement indépendantiste structuré qui présente des candidats dans toutes les communes avec comme objectif affiché d'utiliser les communes comme tremplin pour conquérir le pouvoir afin de construire un nouveau système politico administratif pour l'ensemble de la Guadeloupe, indépendant de celui de la France.
Cependant nous ne nous désinterressons pas de la vie de nos communes . Nous comptons utiliser ce moment électoral français pour faire connaître notre politique pour les communes.Cette politique s'articule autour des points qui suivent :
Les communes sont la base du futur système politico administratif de la Guadeloupe. Elles le resteront quelque soit le statut final de notre pays dans la société internationale.
Les communes seront un relais pour l'application des décisions collectives prises par les nouvelles autorités politiques et administratives qui gouverneront et administreront la Guadeloupe . Il sera donc indispensable de redéfinir leurs attributions afin d'optimiser leur rôle de relais.La priorité n'est donc pas l'intercommunalité comme l'imposent les autorités coloniales au nom d'une soit disant identité juridique . Les effectifs actuels de nos communes sont dans l'ensemble optimaux . Créer un nouvel échelon ne peut qu'accentuer l'innefficacité de l'action publique , masquer ses résultats et réduire la démocratie.
Nous porterons une attention particulière à la fiscalité applicable aux communes. Celle mise en place par les autorités coloniales est inutilement lourde, injuste et surtout inadaptée. La nouvelle fiscalité de notre pays doit être plus simple mieux structurée pour ne pas entraver le développement économique . La fiscalité appliquée en Guadeloupe doit être remplacée par une fiscalité guadeloupéenne organisée autour de deux grands impôts l'impôt sur le revenu et la tva et régit par les principes d'équité et d'efficacuté . Les communes dans le nouveau système ne léverons pas l'impôt mais recevront une dotation annuelle versée mensuellement dont le montant sera fonction de leurs charges de fonctionnement et de leur politique d 'investissement.
Enfin les communes doivent devenir une plateforme pour développer une gouvernance publique modèle afin de mieux former les citoyens à la gestion des affaires publiques. Elles devront notamment utiliser de nouvelles formes de démocratie directe pour associer le plus totalement possible les citoyens à la gestion publique .
Nous demandons donc aux citoyens qui vont participer à ces élections de mieux observer ses enjeux cachés et de commencer à débattre autour de ces questions fondamentales » .