Convention Pour Une Guadeloupe Nouvelle

JEUDI 26 SEPTEMBRE, JEAN PAUL ELUTHER A DECLARE QUE POUR LUTTER CONTRE LA VIE CHERE ET LES INEGALITES DE CONSOMMATION IL FAUT SIMULTANEMENT AGIR SUR LES PRIX ET LES SALAIRES

La vie chère ne doit pas être utilisée pour faire de la démagogie . Si beaucoup de nos compatriotes estiment qu'ils  ne consomment pas suffisemment ce n'est pas simplement parcequ'ils comparent les prix à ceux de la France , c'est parcequ' ils n'ont pas assez d'argent pour acheter ce qui leur est indispensable pour vivre décemment .

Croire que c'est avec de nouvelles lois aussi peu contraignantes que les autres et engager des contentieux complexes animés par des fonctionnaires que l'on va faire emerger un pays où il existe une égalité de  consommation est risible .Cette situation l'est d'autant que le dispositif actuel est très largement suffisant pour sanctionner et interdire . Si la hausse des prix perdurent c'est que les décideurs ont rarement utilisé l'arsenal de poursuites .En faisant voter de nouvelles lois  , nous perdons à nouveau du temps en attendant que la nouvelle loi soit votée et devienne opérationnelle . Il faut agir vite et dans la concertation . Depuis mars 2009 avec le protocole signé entre LKP et les pouvoirs publics français nous aurions du agir . En tous cas on ne change pas une société qu'avec des lois qui de plus ne sont pas votées en Guadeloupe alors que la constitution française le permet .

La capacité de  consommer décemment dépend du niveau des prix et des salaires versés . Il faut donc agir simultanément sur les prix et les salaires .En mettant l'accent exclusivement sur les prix que l'on compte combattre avec des actions en justice on ne fera qu'aggraver le mal ce qui renforcerait  l'injustice  pour les guadeloupéens les plus humbles qui eux n'ont pas de prime de vie chère .

NOTRE PROJET DE TEXTE : STABILITE DES PRIX ET AUGMENTATION DU POUVOIR D' ACHAT

Dans un exposé récent ,JEAN PAUL ELUTHER disait que LUREL et les conservateurs socialistes guadeloupéens de l'ordre colonial comme ceux de la droite , font tout pour que la Guadeloupe prenne du retard et gaspille ses maigres ressources en proposant une loi inutile . Avec l 'article L 410-2 du code de commerce que nous reprenons , les prix devraient se stabiliser voire diminuer : « Sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, les prix des biens, produits et services relevant antérieurement au 1er janvier 1987 de l'ordonnance n° 45-1483 du 30 juin 1945 sont librement déterminés par le jeu de la concurrence. Toutefois, dans les secteurs ou les zones où la concurrence par les prix est limitée en raison soit de situations de monopole ou de difficultés durables d'approvisionnement, soit de dispositions législatives ou réglementaires, un décret en Conseil d'Etat peut réglementer les prix après consultation de l'Autorité de la concurrence. Les dispositions des deux premiers alinéas ne font pas obstacle à ce que le Gouvernement arrête, par décret en Conseil d'Etat, contre des hausses ou des baisses excessives de prix, des mesures temporaires motivées par une situation de crise, des circonstances exceptionnelles, une calamité publique ou une situation manifestement anormale du marché dans un secteur déterminé. Le décret est pris après consultation du Conseil national de la consommation. Il précise sa durée de validité qui ne peut excéder six mois ». Si il n'y a pas eu de stabilisation de prix , c'est que ce dispositif n'est pas une bonne réponse à l'exigence d'une société équitable et performante .Ajouter de nouvelles dispositions à celles qui existent déjà ne vont rien changer de fondamental .

Pour les nationalistes et notamment LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE, les prix élevés et les inégalités dans le domaine de la consommation sont la conséquence d'une économie désarticulée , dominée et spécialisée dans la consommation de produits importés . La  nouvelle politique que nous préconisons se donne pour objectif la stabilité des prix et l'amélioration du pouvoir d'achat afin de permettre aux ménages de consommer d'une manière satisfaisante ce qui n'est pas le cas actuellement.

 L’objectif de stabilité des prix s'applique au niveau général des prix dans l’économie et implique qu'il ne doit pas y avoir de périodes prolongées d'inflation ou de déflation. La stabilité des prix contribue de plusieurs manières à la réalisation d'un niveau élevé d'activité économique et d'emploi.

 Le pouvoir d’achat est la quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec le revenu disponible. Le pouvoir d'achat est donc la capacité d'achat de biens et services pour un revenu déterminé. Mais, c’est aussi une quantité donnée de monnaie, tirée d’un revenu, donnant la capacité d’acheter une quantité donnée de biens et de services, que l’on a souvent réduit au « panier de la ménagère » afin d’en vérifier le pouvoir d’achat.

Pour réaliser ces deux objectifs , LA CONVENTION propose un texte   dont le contenu sera le suivant :

 

                                     EXPOSE DES MOTIFS

 

L'économie de la Guadeloupe est petite , insulaire et les ménages consomment quasi exclusivement des biens et services importés . L'importation des biens et les politiques de concurrence mises en place depuis 1986 ont engendré deux types d'organisation de marchés à savoir d'une part, des monopoles ou oligopoles liés à l'étroitesse du marché (grande distribution, transport aérien, carburant ) et d'autre part, des monopoles ou oligopoles liés aux réseaux d'acheminement (fret, port, grossistes et importateurs....) qui favorisent de profondes inégalités de consommation et engendrent un fort taux de chômage . Ces inégalités sont aggravées par une distribution inégale des revenus avec en bas de la hiérarchie tous ceux qui vivent des prestations du système social et au sommet les agents publics qui bénéficient d'une prime de vie chère . Pour remédier à cette situation il faut tendre vers une stabilité des prix et améliorer le pouvoir d'achat des rémunérations.

 

ARTICLE 1

En Guadeloupe , les prix des biens, produits et services sont déterminés à la fois par les pouvoirs publics et par le jeu de la concurrence. Le Gouvernement arrête, par décret la liste des biens , produits et services à réglementer et le prix des produits et services après consultation obligatoire du conseil régional et du Conseil régional de la consommation.

 

Il est créé un conseil régional de la consommation composé de représentants de l'état , du conseil régional , des associations de consommateurs et des organisations syndicales représentatives dans la région . La durée des fonctions des membres est de cinq ans renouvelable.

 

ARTICLE 2

Le pouvoir d'achat des salaires ne doit en aucun cas diminuer .Les salaires doivent prendre impérativement tous les ans l'évolution de l'indice des prix de l'année.

 

En Guadeloupe , le SMIC est fixé le premier janvier de l'année en cours par le gouvernement après consultation du conseil régional et du conseil guadeloupéen des salaires en prenant en compte le PIB de la Guadeloupe, l'indice INSEE des prix de produits importés et l'indice INSEE des prix des produits fabriqués localement .

 

Il est créé un conseil guadeloupéen des salaires composé des représentants de l'état , des organismes patronaux et des syndicats de salariés représentatifs en Guadeloupe . Ce conseil détermine tous les ans les évolutions de salaires qui doivent être appliquées par toutes les entreprises et toutes les administrations .

 ARTICLE 3

 Tous les ans , au cours du premier trimestre de l'année , le gouvernement présente au conseil régional un rapport sur l'évolution des prix , des salaires et du pouvoir d'achat. Cette présentation donne lieu à un débat et à un vote .

 

Enfin ce projet doit être adopté en Guadeloupe par le conseil régional selon les dispositions prévues par la constitution française .

LIRE LE QUOTIDIEN LA NATION DU JOUR

 

LA NATION DU WEEK END DU 15 SEPTEMBRE , LE 654

 

LA NATION DU LUNDI 17 SEPTEMBRE , LE 655

 

LA NATION DU MARDI 18 SEPTEMBRE , LE 656

 

LA NATION DU MERCREDI 19 SEPTEMBRE , LE 657

 

LA NATION DU JEUDI 20 SEPTEMBRE , LE 658

 

LA NATION DU WEEK END DU 22 SEPTEMBRE , LE 659

 

LA NATION DU LUNDI  24 SEPTEMBRE , LE 660

 

LA NATION DU MARDI 25 SEPTEMBRE , LE 661

 

LA NATION DU MERCREDI 26 SEPTEMBRE , LE 662

 

LA NATION DU JEUDI 27 SEPTEMBRE , LE 663

 

LA NATION DU WEEK END DU 29 SEPTEMBRE , LE 664

 

LA NATION DU LUNDI 1 OCTOBRE , LE 665

 

LA NATION DU MARDI 2 OCTOBRE , LE 666

 

LA NATION DU MERCREDI 3 OCTOBRE , LE 667

 

LA RENTREE POLITIQUE DE JEAN PAUL ELUTHER ET DE LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE

LA NATION : Votre parti LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE a publié  récemment de nombreux communiqués notamment sur le SMIC et le projet de loi sur les régularités économiques dans les colonies , est ce des indications sur votre rentrée politique ?

JP ELUTHER : Oui c'est notre rentrée politique . Notre bureau politique s'est réuni pendant deux jours pour discuter et arrêter nos orientations pour les six mois à venir comme il le fait régulièrement depuis sa naissance . Un communiqué sera publié suite à cette réunion . Il sera transmis sous peu à la presse , à l'ensemble de nos militants et à tous nos compatriotes . Nous avons en effet dénoncé la perte du pouvoir d'achat des classes populaires et ceci malgré l'augmentation du SMIC . Nous avons encore affirmé qu'en appliquant des mesures prises pour la France nous n'allons pas résoudre nos problèmes qui sont d'une autre nature . Nous avons aussi dénoncé le projet de loi sur les régulations économiques qui est un ramassis de paroles enflées pour un problème , la vie chère, qui est très mal posé et qui charrie en fait une idéologie de l'intégration qui est contraire à notre message national .

LA NATION : Quel est votre sentiment quatre mois après le début du gouvernement socialiste ?

JP ELUTHER : Dès le renouvellement de la direction de la France , nous avons dit qu'un nouveau cycle politique commençait qui pourrait durer dix ans c'est à dire deux mandats de présidence de la république . Ce cycle politique est original puisque les socialistes ont quasiment tous les pouvoirs à la fois nationaux et locaux . Ne leur échappent que les pouvoirs des médias et les organismes d'évaluation comme la cour des comptes. Ce nouveau pouvoir est particulièrement fort en Guadeloupe avec bien entendu le contrôle des collectivités locales et par contre l'absence de médias qui le conteste , le peu d'impact des organismes d'évaluation et enfin la tendance de l'opinion publique à toujours appuyer le pouvoir en place. Si nous voulons faire triompher notre politique, il nous faut comprendre la gouvernance française , dénoncer ses orientations et proposer notre vision politique comme unique alternative . C'est donc conformément à ce parti pris et en nous appuyant sur notre programme de gouvernement diffusé lors des élections présidentielles françaises que notre action va s'organiser au cours de ce cycle politique .

 

LA NATION Pourriez vous encore une fois préciser vos critiques à l'encontre du SMIC et des nouvelles régulations économiques ?

JP ELUTHER : Tout d'abord , le SMIC . Les inégalités de pouvoir d'achat sont considérables dans notre pays et laissent généralement de marbre ceux qui ont été choisi par le pouvoir colonial français pour les aider dans l'administration de leur colonie . Entre ceux qui perçoivent une prime de vie chère et les classes populaires rémunérées au SMIC et aux minimas sociaux les écarts de niveau de vie sont considérables et inadmissibles . Pour maintenir ou améliorer le niveau de vie des groupes sociaux modestes et réduire les inégalités sociales , les décisions de fixation des rémunérations doivent tenir compte de l'inflation guadeloupéenne qui est beaucoup plus forte qu'au centre du système colonial . En juillet, tel n'a pas été le cas alors que la loi coloniale française permet que le SMIC guadeloupéen soit fixé en tenant scrupuleusement compte de l'inflation guadeloupéenne. Plus généralement nous militons pour l'adoption d'une politique des revenus négociée par les acteurs guadeloupéens .

 

De son côté , la loi sur les régulations économiques , mot pompeux qui illustre le désarroi de conservateurs de l'ordre colonial , fait de la vie chère l'un des problèmes économiques le plus urgent de la Guadeloupe . En réalité , les conservateurs de gauche et de droite par cette priorisation veulent simplement satisfaire les groupes sociaux qui les soutiennent qui pourtant pour la plupart bénéficient d'un supplément de rémunération pour faire face à la soit disant vie chère et d'un abattement d'impôts sur le revenu et qui copient le modèle de consommation français . Dire que la vie est chère ne veut rien dire si on ne précise pas par rapport à quoi . Pour les conservateurs socialistes de l'ordre colonial qui partagent dans ce domaine le même point de vue que les conservateurs de droite , l'objectif est d'égaliser les prix guadeloupéens avec les prix français , la France représentant le paradis à atteindre . Pour nous ce n'est pas la priorité et la France n'est pas une référence . La priorité , c'est de s'attaquer au système colonial qui engendre du déséquilibre permanent dans notre économie : chômage élevé ; déficit commercial ; incapacité de financer avec nos ressources les dépenses publiques ; inflation permanente ; absence de production guadeloupéenne suffisante et compétitive ce qui nous oblige à importer en grande quantité ce qui est très dangereux . Ce déséquilibre structurel est la conséquence du système colonial qui nous a doté d'une économie supermarché qui s'approvisionne à l'extérieur afin que nous puissions consommer .Or , c'est en nous dotant d'une économie autonome que nous allons tendre vers le carré magique de la croissance à savoir , une forte croissance, le plein emploi , l'équilibre commercial et la stabilité des prix . En attendant , pour tendre vers une stabilité des prix, il faut produire en Guadeloupe d'une manière compétitive, s'attaquer aux impôts qui frappent les produits de première nécessité notamment l'octroi de mer , surtaxer les produits de luxe, sous taxer les produits fabriqués en Guadeloupe , établir la justice et l'équité dans la répartition des revenus dans le cadre d'une politique de revenus négociée entre les acteurs économiques et sociaux et contraindre les monopoles non pas simplement en faisant du contentieux mais en créant un organisme de régulation des prix . L'usine à gaz que prévoit ce projet de loi est donc bien éloigné de ce qui nous paraît indispensable . LUREL et les conservateurs de l'ordre colonial vont encore une fois faire perdre à notre pays du temps et de l'énergie .Nos compatriotes doivent se mobiliser pour imposer une autre politique économique et sociale .

Enfin , les mesures pour l'emploi , contrats d'avenir et de génération , sont des plats réchauffés qui n'ont rien donné dans le passé et qui ne donnerons rien ni aujourd'hui et ni demain . Le niveau de l'emploi dépend de la croissance du PIB marchand . Si nous ne créons pas de richesse , nous ne n'allons pas résorber le chômage .

LA NATION : Vous êtes aussi très critique sur la politique étrangère de la France ?

JP ELUTHER : Oui . Notre combat pour la Guadeloupe est un combat global car nous sommes opposés à tous les domaines de la gouvernance Française . La conquête de notre souveraineté est un moyen pour nous de rejoindre les efforts réalisés par nos voisins pour construire un espace américano caraïbe performant c'est à dire qui permet à chacun de nos pays de s'appuyer sur cette organisation pour accroître la prospérité de nos peuples et faire face aux dynamiques de la mondialisation dans de bonnes conditions . Nous n'avons pas l'intention de laisser aux français le soin de nous administrer au plan diplomatique. Pour nous, la France est un des piliers de l'ordre mondial occidental . Il y a parfois des divergences entre les occidentaux .Mais dans l'ensemble ils ont une grande unité d'action . Nous combattons cet ordre occidental qui a la prétention de vouloir gouverner tout seul notre planète . Nous sommes les partisans avec d'autres pays du sud d'une nouvelle gouvernance mondiale fondée sur la participation de tous qui doit en priorité s'exprimer dans le cadre d'une nouvelle organisation des nations unies . Nous avons donc sévèrement dénoncé l'action de la France en Côte d'ivoire et en Lybie et nous demandons que soit poursuivis les dirigeants français comme les dirigeants américains et britanniques devant la cour pénale internationale. Nous soutenons le régime syrien et nous approuvons les résolutions du récent sommet du mouvement des non alignés . Notre combat pour la souveraineté guadeloupéenne doit utiliser des appuis externes notamment pour faire reconnaître un gouvernement provisoire de la Guadeloupe par nos voisins et la communauté internationale . En s'incrustant dans notre pays et en s'emparant de Mayotte la France sciemment ne respecte pas le droit international . En faisant tout pour qu'il disparaisse nous allons créer les conditions de la souveraineté guadeloupéenne.

LA NATION : Pour s'emparer de la souveraineté , ne faudrait il pas une nouvelle organisation des forces politiques de la souveraineté ?

JP ELUTHER : Bien entendu , oui .Les guadeloupéens sont de plus en plus conscients de l'échec du modèle colonial dont la dernière mouture départementale est entrain de s'écrouler . Pour que l'alternative de la souveraineté devienne crédible c'est à dire soit capable de créer autour de ses idées une majorité politique les nationalistes , patriotes et les militants de la Guadeloupe doivent s'organiser en une seule entité .En restant disséminés entre de multiples petites organisations , ils vont continuer à végéter et le rêve souverainetiste va disparaître . Nous lançons un appel pour la constitution de cette unique organisation . C'est la condition pour rassembler une majorité autour du projet souverainetiste . Ce rassemblement doit s'opérer autour d'idées fortes dénuées de toute ambiguïté : la souveraineté nationale , le rejet de la constitution française qui est contraire au droit international de la décolonisation comme moyen d'atteindre nos objectifs , la prise en compte dans les luttes sociales de la dimension souveraineté et enfin l'exemplarité des dirigeants pour qu'ils soient des propagantistes écoutés de la souveraineté .

 

COMMUNIQUE DE LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE DU 6 SEPTEMBRE 2012 RELATIF AU PROJET DE LOI SUR LES REGULATIONS ECONOMIQUES DANS LES COLONIES

« LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE, particulièrement préoccupée par la tutelle économique et financière de notre pays et les inégalités sociales provoquées par le niveau des prix a examiné avec beaucoup d'attention le projet de loi sur les régulations économiques présenté par le ministre français des colonies VICTORIN LUREL dont l'objectif est de lutter contre la vie chère considérée comme l'un des problèmes économiques essentiel de la Guadeloupe . 

Elle dénonce le tintamarre médiatique autour de ce projet qui confirme la méthode des autorités coloniales qui consiste à discourir au lieu d'agir ; 

Elle fait par ailleurs remarquer que les dispositions prévues existent déjà et n'ont rien donner ; 

Elle souligne que les autorités guadeloupéennes ayant les attributions pour agir très largement dans ce domaine , il n'était pas nécessaire d'agir de la sorte ; 

Elle constate enfin que l'accent mis sur les prix et donc la consommation indique que la priorité des autorités coloniales est de créer les conditions pour que notre économie de supermarché continue de fonctionner , la Guadeloupe ayant été spécialisée dans la consommation de produits importés du centre colonial, son économie ayant comme activité principale de distribuer les produits importés avec un prix identique à celui de la France considérée comme le territoire de l'excellence. Cependant, la petite taille des marchés et leur éloignement de leurs principales sources d'approvisionnement sont des obstacles naturels à l'obtention de prix comparables à ceux observés dans l'économie centrale . Aux surcoûts qui en résultent s'ajoutent , l'octroi de mer, perçue par les collectivités locales sur les importations et qui accroît mécaniquement les prix de vente aux consommateurs , les caractéristiques des circuits d'approvisionnement du marché guadeloupéen permettant aux opérateurs de s'abstraire partiellement du jeu concurrentiel et surtout l'absence d'une production guadeloupéenne abondante et compétitive . Le dispositif prévu qui fait la part belle à la dynamique de la concurrence ne permettra pas de réduire le niveau et le rythme de l'inflation dans notre pays . Réduire les impôts qui frappent les importations , les affecter d'une manière différente afin qu'ils ne financent plus les collectivités locales qui sont un des piliers de l'économie supermarché, administrer le coût de l'acheminement des marchandises, et surtout développer une économie de production compétitive nous paraissent nettement plus efficace que l'usine à gaz proposée .

Par contre, le ministre des colonies en bon représentant des autorités coloniales tente de faire oublier que le système économique colonial responsable des tares économiques et sociales de notre pays , faible production , chômage élevé , forte inflation , déséquilibre de la balance commerciale et nombreuses inégalités sociales est dans le coma . Le modèle économique et social qui nous est imposé doit impérativement changer .

La CONVENTION estime que le moment est venu, pour vivre dans un pays de qualité, de construire une économie de la Guadeloupe qui produit régulièrement de la richesse et distribue équitablement les revenus générés entre tous les guadeloupéens. Cette économie doit tendre vers un carré magique qui comporte les quatre grands objectifs de la politique économique d'un pays que sont : la croissance, le plein emploi , l'équilibre extérieur de la balance commerciale et la stabilité des prix ».

                                POUR LA DIRECTION POLITIQUE

                                        JEAN-PAUL ELUTHER