LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE déclare :
« Une révolte a éclatée sur l’Ile de la Réunion, une des dernières colonies françaises avec la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, Mayotte, Saint Pierre et Miquelon, Saint-Barthélemy, Saint Martin, la Polynésie, Wallis-et-Futuna et Clipperton, la Kanaky et les terres australes et antarctiques (inhabitées en dehors des scientifiques et militaires français) avec les îles Kerguelen, la Terre-Adélie, les îles Crozet, les îles Saint-Paul et Amsterdam et les îles Eparses qui sont traitées différemment par l’impérialisme français. La France a plusieurs avantages à conserver ces colonies : ces DOM-COM et autres territoires constituent surtout un réseau stratégique autour de la planète, assurant une présence militaire diffuse française; ces territoires permettent l’extension des eaux territoriales, l’élargissement des zones de pêche de la France . Les coupes budgétaires, les augmentations des impôts, le démantèlement des services publics, la diminution des droits sociaux, le mal-logement, le chômage massif des jeunes,l'augmentation régulière des prix , la répression policière coloniale, tous ces ingrédients ont provoqué la révolte d’aujourd’hui, qui s’inscrit dans la lutte continue contre le colonialisme et le néo-colonialisme qui réduisent le peuple de la Réunion à vivre dans un pays dont les autorités françaises ont organisé la fragilité et les inégalités internes pour mieux le dominer et se maintenir dans une zone éloignée de son territoire . La grève des transporteurs autour du prix du carburant n’a été que l’étincelle qui a mis le feu à la plaine. Comme pour toutes les dernières colonies, le droit d’autodétermination prévu par le droit international est interdit au peuple réunionnais qui continue à subir le comportement et la présence de la France. La lutte du peuple réunionnais est juste et nous la soutenons » !