Suite à l'interview de Nicolas Sarkozy du 29 janvier 2012 , LA DIRECTION POLITIQUE a fait la déclaration qui suit :
LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE a écouté avec attention le chef actuel de l'habitation Guadeloupe, NICOLAS SARKOZY, distillant dans des médias mobilisés pour l'occasion ses ultimes remèdes de gouvernement et d'administration de la France.
Nous constatons ,encore une fois, que sa longue homélie a peu de choses à voir avec les guadeloupéens qui vivent une crise systémique qui aurait été évitée si les politiques des autorités coloniales se référaient en priorité à la recherche et à la défense des intérêts de la nation guadeloupéenne qui comme toute communauté souhaite le développement, la sécurité et la paix. En effet, alors que les guadeloupéens attendent des mesures fortes pour juguler l'épreuve que leur impose la France notamment par, le rétablissement de la souveraineté politique confisquée illégalement par les français , des politiques économiques qui favorisent une réelle et équilibrée croissance économique seule capable de générer des emplois et la création d'institutions pour une société nouvelle , nous avons entendu une litanie de mesures dont la plupart n'auront aucun effet sur la Guadeloupe comme notamment la banque de l'industrie ou la taxe sur les activités financières .
Par contre, dans les deux domaines qui auront un impact sur notre pays , le financement de la protection sociale par de la TVA en lieu et place des cotisations patronales et le conditionnement des dotations aux collectivités locales à des actions de bonne gestion, nous dénonçons une politique de bricolage et de pwofitasyon qui ne va rien résoudre. Alors que la protection sociale notamment en Guadeloupe est structurellement déficitaire, les Autorités françaises pour régler ce grave problème font et défont les financements au gré de leurs humeurs. En matière de finances des collectivités locales , les guadeloupéens sont spoliés depuis longtemps dans le secret le plus total car les autorités coloniales refusent systématiquement de faire la lumière sur les relations financières entre la Guadeloupe et la France tout en se contentant d'affirmer que sans les bienfaits de la République nous serions anéantis.
Nous préconisons une autre politique face à ces graves manquements qui nous enfoncent de plus plus rapidement, planifié et fondée sur de nouveaux paradigmes de croissance et de développement. Ainsi , sans nouvelle organisation de la santé qui abandonne le dogme de la médecine libérale, l'accès aux soins sera inéquitable .D'autre part, sans une nouvelle architecture financière entre la France et la Guadeloupe et une réorganisation du réseau d'institutions administrant nos services publics , la spoliation continuera .
La Guadeloupe n'est pas la France selon le droit international .Elle a donc besoin de nouvelles structures qui lui soit propre dans tous les domaines pour se développer et améliorer le sort des guadeloupéens.