Les autorités françaises, les conservateurs de droite et de gauche leurs alliés et les médias généralement aux ordres qui se contentent de diffuser les nouvelles françaises font tout pour masquer aux guadeloupéens la vérité sur les élections sénatoriales.
Ces élections ne sont pas des élections guadeloupéennes car elles n'ont pas pour vocation à constituer le pouvoir législatif guadeloupéen et à choisir notre politique nationale. Ce sont des élections françaises qui visent à désigner des sénateurs pour le Sénat français qui est une des composantes du pouvoir législatif de ce pays.
Compte tenu des principes et de la pratique de la souveraineté nationale en France, les trois sénateurs guadeloupéens sur les 343 qui composent cette assemblée ne sont que des représentants des partis politiques français. Les candidats n'ont aucune stratégie politique pour régler les problèmes de notre pays. Les partis politiques français, de gauche et de droite, refusent d'appliquer à notre pays le droit à l'autodétermination ou l'applique selon des dispositions contraires à l'état de droit international, s'opposent sur la base de préoccupations françaises et appliquent en toutes circonstances à notre pays le principe que ce qui est bon pour la France est bon pour la Guadeloupe. Pour les Français la Guadeloupe n'a aucune identité dès lors que sa population a été associée au peuple français sans aucune consultation référendaire. Plus fondamentalement, ces élections sont une caution organisée pour montrer que l'annexion de la Guadeloupe par la France est la volonté des guadeloupéens.
Pour la C.P.G.N en particulier et les nationalistes plus généralement, les élections organisées par les Français sont l'un des piliers de l'ordre colonial. Y participer c'est accepter le système colonial .Les élections, au contraire, doivent être utilisées pour la mise en œuvre du droit à l'autodétermination après une négociation avec les autorités françaises.
Nous appelons les guadeloupéennes et les guadeloupéens à profiter de cette opportunité pour débattre sur le problème des élections.
FAIT À POINTE À PITRE
LE COMITE DIRECTEUR