Le Gouvernement a publié au Journal officiel, un arrêté portant extension de l'accord régional interprofessionnel sur les salaires en Guadeloupe signé le 26 février dernier.
JEAN PAUL ELUTHER SUITE A CETTE DECISION REPOND AUX QUESTIONS QUE NOUS LUI AVONS POSEES.
QUESTION : Votre sentiment sur cette décision?
Je trouve cette décision scandaleuse car colonialiste c'est à dire ne respectant pas la volonté clairement exprimée des guadeloupéens. Je ne suis pas étonné . Les français sont depuis longtemps des menteurs , des tricheurs des magouilleurs et respectent rarement leurs engagements . Il suffit d'écouter ce qu'en pensent les membres de la communauté internationale. Il y a eu MAYOTTE et maintenant L'ACCORD BINO. Il nous faut dénoncer leur double langage en toutes circonstances .
QUESTION : Décision Colonialiste ?
Bien sur . Tout ce qu'ils affirment pour justifier leur décision est colonialiste . Les guadeloupéens veulent d'une augmentation réelle de leur salaire inscrite sur leur fiche de salaire afin qu'ils en bénéficient pleinement notamment pour ceux qui vont partir à la retraite .Les Français murés dans leur droit qui est leur table de la bible parlent de bonus exceptionnel de RSA qui sont contraires à la volonté populaire .Ils nous imposent leur droit et leurs concepts alors que la charte des nations unies affirme que le pays qui administre un pays dépendant doit appliquer sa volonté .C'est bien évidemment un comportement colonialiste .
QUESTION : Que pensez vous de leur arguments juridiques ?
Ils sont spécieux et sans fondements :.
Ils refusent tout d'abord que le préambule de l'accord qui est un élément capital du droit guadeloupéen des salaires puisse faire partie de notre réglementation sociale au motif qu'il n'est pas contraignant .Argument peu sérieux .Le préambule de la constitution française a des effets sur la réglementation française .
Ils refusent que cet accord soit appliqué dans les trois ans en évoquant les NAO ET LA NON CONNAISSANCE de la situation économique .Argument peu sérieux aussi . Les syndicats avaient accepté l'étalement de l'augmentation des salaires et une forme d'intervention de l'état français pour tenir compte des variables économiques de notre pays .Encore une fois les dirigeants français nous ont trompé avec leur belles paroles . C'est inadmissible .Au fond ils appliquent leur volonté de mettre les guadeloupéens à l'assistance sociale pour mieux les manipuler comme ils le font depuis toujours tout en affirmant que sans leur présence nous serions dans la misère .C'est tout simplement du mépris.
QUESTION : Vous craignez les conséquences de cette décision?
Oui car il va y avoir une Guadeloupe à PLUSIEURS vitesses . Les salariés des entreprises qui ont signé l'accord avant l'extension qui vont donc appliquer les 200 euros net directement et les autres entreprises qui appliqueront l'accord après l'extension et qui ne seront pas obligé dans trois ans d'en appliquer les dispositions non étendues . A ces deux catégories il faut ajouter les salariés qui bénéficient d'une prime de vie chère et tous ceux qui sont de facto exclus de toutes ces nouvelles dispositions. Par ailleurs les décideurs français au nom de leur principe d'unité d'un autre temps refusent de créer un SMIC guadeloupéen et un nouveau système de cotisations sociales pour le financement de la protection sociale . Les autorités françaises ont sciemment pris cette décision pour affaiblir notre pays et le maintenir dans la dépendance de l'état français . Elles ne ne veulent pas que nous puissions construire notre pays selon nos principes .C EST DE LA PWOFITASION DUN PLUS PUISSANT SUR UN PLUS PETIT. Il faut que cela cesse .
QUESTION : QUE COMPTEZ VOUS FAIRE ?
Nous allons engager toutes les actions nécessaires pour dénoncer et faire reculer le gouvernement français qui au fond nous méprise en souriant .En réalité cette décision est contraire au droit international du travail dont la France a ratifié toutes les conventions .Elle est notamment contraire à la liberté syndicale et au droit à la négociation collective considérés comme des piliers du droit international du travail . Nous envisageons de porter cette affaire devant les instances de l'organisation internationale du travail qui est un organisme neutre et donc objectif car nous craignons les tribunaux qui jugent en GUADELOUPE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS et non au nom du peuple guadeloupéen. Les guadeloupéens doivent se mobiliser pour faire face de cette grave et inadmissible illégalité.