LA
CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE a lu avec attention le discours prononcé par NICOLAS SARKOSY le président de la république française qui gouverne et administre la Guadeloupe.
Ce discours précédé par une grosse campagne de communication dont le but est de masquer pour mieux manipuler, condescendant comme à l'habitude n'est pas à la hauteur des enjeux de notre peuple qui a exprimé clairement sa volonté de mettre en place une nouvelle politique ;
Ce discours est un appel à la répression au nom de la défense de la liberté de circuler promue comme principale règle de la démocratie qui bien entendu est une invention des français. La démocratie n'est pas seulement le droit de circuler mais c'est aussi le droit au travail , le droit à la solidarité et le droit de chaque peuple de se diriger. Les guadeloupéens ont déjà subi deux génocides en 1802 et en 1967 qui n'ont toujours pas été sanctionnés et indemnisés. Ils refusent tout nouveau mort . Présenter des condoléances quand on est responsable de la mort d'un guadeloupéen est détestable et hypocrite ;
Dénonce l'acharnement du Président français à bloquer tout financement sain et transparent de l'augmentation des salaires de 200 euros net en voulant appliquer à tout prix le dispositif du RSA qui n'a pas été créé pour augmenter des salaires de travailleurs mais pour favoriser le retour à l'emploi de personnes bénéficiant de l'assistance sociale publique .Le financement de cette augmentation est simplement possible par une profonde réforme du régime des cotisations sociales ;
Dénonce l'incapacité du président français à comprendre la GUADELOUPE et la volonté du peuple guadeloupéen qui ne vit pas dans la désespérance et n'est pas exclusivement préoccupé par une vie trop chère .Les guadeloupéens refusent dorénavant un système politique colonial caractérisé par la domination de l'état français qui utilise à tous les postes de direction ses nationaux sur une petite nation fragile et encore traumatisée par une propagande honteuse et le chantage à la misère en cas de souveraineté ;
Dénonce le fonctionnement d'institutions politiques structurées par les autorités françaises autour de plusieurs centres de pouvoirs qui se chevauchent et s'opposent afin de limiter le droit des guadeloupéens à se diriger et où la responsabilité politique des dirigeants ne peut être mise en oeuvre du fait de la tutelle exercée par la France sur le département et la région qui n'ont pas d'autonomie d'action ce qui favorise l'incapacité à résoudre les crises sociales ;
DEMANDE au président français d'engager rapidement comme il l'a dit une réforme politique autour de la souveraineté du peuple de la Guadeloupe et un partenariat avec la France sur la base du droit international de la décolonisation. Avec ses nouvelles institutions le peuple guadeloupéen pourra appliquer sa plateforme de revendications car de toute évidence les autorités françaises engoncées dans un système de règles qui rend impossible toute réforme n'est plus capable de nous diriger et de nous administrer . Avec une administration exclusivement guadeloupéenne la Guadeloupe pourra finaliser sa réforme et s'engager régénérée dans le 21ième siècle;
QUE VIVE LA GUADELOUPE ET LES GUADELOUPEENS.
POUR LE COMITE DIRECTEUR JEAN PAUL ELUTHER