Les marchés européens en forte baisse à la mi-journée.
Les marchés européens étaient en forte baisse lundi à la mi-journée, dans le sillage des bourses asiatiques. L'indice CAC-40 de la bourse de Paris longeait de 6,32%, à 2.992,06 points, après avoir ouvert en baisse de 5,8% à 3.009,14 points. A Londres, le FTSE 100 a ouvert la séance en baisse de 4,9% à 3.693,05 points. Le recul à la mi-journée était de 4,79%. L'indice DAX de la bourse de Francfort cèdait 3,9% à 4.128,22 points, après une baisse de 4,3% à l'ouverture. Les banques centrales européennes continuent d'injecter des liquidités dans l'économie. |
La BCE, la Banque nationale du Danemark continuaient lundi d'alimenter les marchés en liquidités, proposant 12 milliards d'euros (14,7 milliards de dollars) supplémentaires au secteur financier à court terme.
Dans un bref communiqué, la BCE a précisé sans plus de détail qu'elle avait un accord d'échange réciproque avec la banque centrale danoise, lequel accord restera en vigueur autant que nécessaire.
Les effets de la crise sur l'économie de la guadeloupe.
Selon les experts de la CPGN crise financière qui affecte l'Occident va accentuer les faiblesses de l'économie guadeloupéenne .En effet, tous les moteurs de la croissance vont tourner au ralenti :
Le premier d'entre eux , la consommation des ménages, semble durablement encrassé .Sous l'effet de la flambée des prix des produits de base et de l'essence , de la perte de leur pouvoir d'achat , du nombre élevé de chômeurs et de la chute des cours de la bourse où de nombreux guadeloupéens ont placé leur épargne , les consommateurs semblent décidés de se serrer la ceinture et donc de moins consommer et d'épargner.
Les dépenses des administrations publiques risquent de stagner avec les difficultés de l'état dont le déficit va générer une hausse des impôts et une moindre capacité à agir. Les aides de l'état aux collectivités locales allouées par la CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS ne seront certainement pas d'un grand secours. De plus personne ne sait la situation effective des collectivités locales vis à vis de leur endettement ce qui est important depuis les graves difficultés de DEXIA un des grands financeurs des collectivités locales.
L'investissement des entreprises ne risque pas de prendre le relais. Avec une consommation des ménages qui diminue les entreprises commerciales et industrielles ne sont pas dans la position où elles peuvent investir même avec la défiscalisation. De plus la situation financière des entreprises qui a commencé à se dégrader depuis de nombreux mois restera délicate et les risques de faillite vont augmenter.
Enfin, le tourisme, la seule activité d'exportation, est dans l'inconnu. Les prix des billets d'avion vont continuer à grimper.Les touristes, de leur côté, dont les revenus vont baisser risquent de ne plus partir en vacances pendant notre saisson qui commence au mois de décembre. Selon les professionnels les réservations sont nettement plus faibles que l'année dernière.
Dans ce contexte la croissance guadeloupéeenne aura du mal à rester positif cette année comme en 2009 ce qui aggravera ses nombreux déséquilibres.
Les propositions de la Convention Pour une Guadeloupe Nouvelle
La crise qui affecte l'économie occidentale va certes accentuer les faiblesses de l'économie guadeloupéenne dont les déséquilibres sont nombreux et srtructurels. Cependant, cette conjoncture est aussi un moment favorable pour restructuer notre économie afin d'en faire un instrument performant au service de la Guadeloupe et des guadeloupéens.
Au préalable, la CPGN demande un diagnostic précis et partagé de notre situation économique actuelle. C'est le moment pour les autorités locales qui représentent notre pays de créer un observatoire économique chargé de suivre notre situation économique et financière et de présenter aux guadeloupéens tous les ans le bilan de l'activité économique. Ce diagnostic doit être partagé par tous les acteurs économiques. Notamment les organisations syndicales de la Guadeloupe qui sont systématiquement mises de côté doivent participer à son élaboration.
Ce diagnostic doit notamment informer sur la situation réelle d'endettement des collectivités locales dont la banque DEXIA était un important financeur et analyser le bilan des banques et la situation de leurs placements.
L'alimentation en liquidité de l'économie qui est un des objectifs de la politique du gouvernement francais doit donner lieu à une information régulière des autorités locales et des guadeloupéens .La transparence qui trop souvent manque doit devenir la priorité.
Les Institutions locales, Département et Région, doivent constituer un fonds d'investissement de la Guadeloupe financé notamment par la taxe sur le carburant et d'autres ressources afin d'améliorer les fonds propres des entreprises et sauver celles qui seront en difficulté. Les collectivités locales doivent diminuer les impôts locaux pour favoriser la consommation des ménages.
Un contrat d'accompagnement et de restructuration doit être signé avec les Autorités francaises afin que les dépenses publiques guadeloupéennes puissent augmenter régulièrement ce qui renforcera la demande interne moteur principal de la croissance.
Une politique de soutien au tourime doit être mise en place ainsi qu'une politique des revenus afin de réduire les inégalités de salaires entre les fonctionnaires et les salariés du privé.
Un plan de sauvegarde de l'emploi doit être mis en place afin d'interdire tout licenciement pour motif économique qui ne soit pas décidé par les pouvoirs publics.Par ailleurs, il faut réformer le droit de la faillite afin que les salariés aient les mêmes droits que le procureur de la république et les créanciers.