La CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE se félicite de la décision du Conseil d’administration de l'Organisation internationale du travail qui considère la non-conformité du CNE avec la convention internationale 158 sur le licenciement .
Concernant la période d’essai, la décision rejette l'argumentation présentée par le gouvernement. Ainsi, le rapport estime que les considérations politiques qui sous tendent la création du CNE, tentant de justifier le CNE par la promotion du plein emploi productif, n’ont guère de lien avec les situations visées par la convention. Il considère que « caractériser la période de consolidation de l’emploi [du CNE] de « période d’ancienneté » a essentiellement pour objectif d’exclure les salariés sous CNE de certaines dispositions de la convention ». Le Comité estime donc qu’il n’existe pas de base suffisante pour assimiler cette période à une période d’une durée raisonnable.
Concernant la motivation préalable du licenciement dont le rapport rappelle qu’elle fait partie des prescriptions qualifiées de « pierre angulaire » des dispositions de la convention 158, le Comité « considère que la France, à l’heure actuelle, n’assure pas une application effective de la convention n°158 ».
Cette décision est importante pour la défense des normes internationales du travail et de l’OIT dans le contexte de la mondialisation. C'est enfin une victoire pour la jeunesse.