Dominique de Villepin a présidé, le 31 août, un séminaire gouvernemental à Troyes. Les mesures annoncées constituent la troisième étape du plan emploi . Elles "visent toutes à ramener vers l’emploi tous ceux qui en sont les plus éloignés ».
Elles s’articulent autour de trois axes :
Les mesures pour l'emploi
- Mise en place d'actions préparatoires au recrutement qui viseront, dès fin 2006, à résorber un déséquilibre entre des offres d’emploi non satisfaites et les demandeurs d’emploi qui ont des compétences proches de celles requises. Ces actions dureront 3 mois à l’issue desquels les entreprises s’engagent à embaucher le demandeur d’emploi dans le cadre d’un contrat durable;
- Dans les ZUS, les Préfets organiseront des "groupes solidarité emploi" ciblant leur action en direction des peu qualifiés, des jeunes n’ayant jamais bénéficié d’une orientation . Il sera possible, avant la fin de l’année 2006, d’accompagner la signature d’un contrat d’avenir d’une "prime de cohésion sociale" versée à l’employeur qui embauchera un chômeur de très longue durée âgé de plus de 50 ans ;
- Pour améliorer l’accès des jeunes vers l’emploi, le Gouvernement mise sur une meilleure transition entre études et vie active. Pour cela, un "service public de l’orientation" verra le jour : de la fin du collège à la troisième année d’université, son action devra être cohérente avec les perspectives d’insertion professionnelle. Dès la rentrée 2006, un délégué interministériel à l’orientation et à l’insertion professionnelle sera chargé de mettre en place un schéma national d’orientation et d’insertion professionnelle;
- Le Gouvernement souhaite "avancer vers la suppression de toutes les charges au niveau du SMIC pour les entreprises de moins de 20 salariés";
- Par l’intermédiaire du Plan "croissance PME", un effort complémentaire sera mené en septembre 2006 pour les entreprises de 20 à 500 salariés,. Il introduira un statut de l’entreprise dite "de croissance" et les formalités administratives seront réduites. Enfin, le financement du développement des PME sera rendu moins risqué.
Les mesures pour le pouvoir d'achat
La lutte contre le chômage sera associé à plus de sécurité en matière de pouvoir d’achat. Trois orientations ont été arrêtées :
- Associer les salariés aux résultats de l’entreprise. Sera examiné dès cet automne un projet de loi sur le "développement de la participation et de l’intéressement"qui propose que les salariés reçoive un dividende du travail sous forme de distribution d’actions gratuites;
- La prime pour l’emploi augmentera en 2007 pour atteindre 940 euros, au niveau du SMIC, contre 540 euros actuellement. Cette mesure s’accompagnera d’une réflexion concernant les hausses de SMIC et les "dérives de certaines formes de rémunération particulièrement élevées";
- Enfin, mise en place d’un "chèque transports" pour le 1er janvier 2007 dont les modalités seront discutées avec les partenaires sociaux
Le renforcement du dialogue social
Les consultations avec les partenaires sociaux ont commencé notamment sur l’idée d’un temps réservé à la négociation .
LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE dont l'un des objectifs est la suppression du chômage qui touche un nombre considérable de nos compatriotes, demande ,
- Une mesure générale de suppression de toutes les charges patronales sur tous les salaires et pour toutes les entreprises et non simplement surle SMIC comme le propose le Gouvernement .En contrepartie , nous demandons une réforme du mode de financement de la protection sociale .
- Une réforme des aides à l'emploi afin de réduire l'imposant dispositif actuel qui est source de complexité et de faible efficacité .
- Une nouvelle politique des revenus avec un SMIC à 2200 euros brut, l'application aux salariés du secteur privé de la prime de 40% de vie chère allouée actuellement qu'aux fonctionnaires , une conférence régionale annuelle sur les revenus et les prix, de nouvelles règles pour répartir le profit de l'entreprise et une réforme du droit du travail pour rendre obligatoire un accord lors des négociations annuelles obligatoires .
- Une profonde réforme des relations sociales et du dialogue social avecl'extension des attributions des délégués du personnel dans les entreprises de moins de 50 salariés , la création d'une représentation dans les entreprises de moins de dix salariés et la mise en place d'une représentativité des syndicats au niveau régional .