LA FRANCE NE RESPECTE PAS LES DROITS DE L'HOMME
La France ne respecte pas les droits de l'homme .C'est le constat accablant fait par ALVARO GIL-ROBLES commissaire aux droits de l'homme au Conseil de l'Europe dans un rapport remis le 15 février 2006 .Pour un pays qui se targue , sans que l'on sache pourquoi , d'être la patrie des droits de l'homme , c'est une gifle sans précédent . Pourtant, il y a longtemps que beaucoup savent que les dysfonctionnements pointés par le Conseil de l'Europe existent dans les domaines de la justice , des prisons , du traitement des étrangers et du racisme et des discriminations . Cependant bien que pertinentes, ces critiques sont modestes au regard de la situation réelle des droits de l'homme car elles laissent de côté tout un pan des pratiques de ce pays fondées sur l'assimilation et la non reconnaissance des droits nationaux de peuples vivant sur son territoire .Les droits de l'homme constituent la base du droit international . Le noyau central de l'activité normative des Nations unies est la charte internationale des droits de l'homme constituée par la déclaration universelle des droits de l'homme et deux pactes, l'un relatif aux droits civils et politiques, l'autre aux droits économiques ,sociaux et culturels : la charte proclame " la foi des Nations unies dans les droits fondamentaux de l'homme ,dans la dignité et la valeur de la personne humaine ". Par ailleurs , l'article 1 de chacun des pactes rappelle le principe du droit des peuples à disposer d'eux -mêmes .Outre ces textes fondamentaux , de nombreuses conventions protectrices des droits de l'homme ont été adoptées par ou sous les auspices des Nations unies comme la prévention et la répression du génocide ( 1948 ), l'abolition de la traite des êtres humains ( 1953 et 1956 ) et l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale ( 1966 ) . L'Europe de son côté a mis en place deux instruments , la convention européenne des droits de l'homme et la charte sociale .L' attitude de la France vis à vis de ces conventions demeure ambïgue . Elle a signé les conventions des Nations unies avec des réserves dès lors qu'il s'agissait de promouvoir les minorités nationales ,la Convention européenne de Droits de l’Homme en 1950 et l’a ratifiée le 3 mai 1974. En 1981, elle a reconnu le droit de recours individuel devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme .Elle est également partie à la Charte sociale européenne . Toutefois elle n’a toujours pas signé, ni ratifié la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales et le Protocole 12 de la convention européenne des Droits de l’Homme ce qui est regrettable. De plus, si elle a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, le Protocole 14 à la Convention amendant le système de contrôle de la Convention, et le Protocole 13 relatif à l’abolition de la peine de mort en toutes circonstances, elle n’a pas ratifié les instruments juridiques pourtant importants dans une perspective de lutte contre les violations des droits de l’homme. Naturellement, les Etats ont rarement souhaité prendre en compte la dimension collective des droits de l'homme .Cependant , après une longue période d'hésitation, c'est maintenant chose faite avec notamment la déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationale , ethnique , religieuse ou linguistique des Nations unies de 1992 qui stipule que " les Etats protègent l'existence nationale , ethnique , culturelle , religieuse ou linguistique des minorités sur leurs territoires respectifs et favorisent l'instauration des conditions propres à promouvoir cette identité" et la convention cadre sur la protection des minorités nationles et bien entendu le droit des peuples à disposer d'eux- mêmes .Mais , la conception et la pratique francaises de l'universalisme, empêchent de reconnaitre les minorités nationales.Les autorités françaises ont fait des réserves à toutes les conventions qui comportent des dispositions remettant en question ses conceptions .En Guadeloupe , depuis longtemps et en toute impunité la France assimile , détruit notre culture , fait du chantage pour bloquer l'autodétermination , ne respecte pas nos droits nationaux ,organise des référendums bidons et triture sa constitution pour nous intégrer sans que des sanctions soient prises à son encontre probablement au nom de l'idéologie tenace de la France patrie des droits de l'homme . J'eusse aimé que le Conseil de l'Europe , gardienne des doits de l'homme , puisse enquêter sur cette dimension des droits de l'homme . En tous cas , la lecture du droit international montre à ceux qui font semblant de l'ignorer que les droits nationaux de la Guadeloupe sont naturels et qu'aucune politique ne peut les supprimer .Un peuple et une nation sans Etat ne disparaissent pas par le vote d'une majorité .Seul l'unanimité peut décider de celà .
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