Les déclarations faites par JACQUES CHIRAC Président de la république et le Premier ministre comme l'attitude générale de tous les partis politiques français SONT INADMISSIBLES .Alors que le Parlement a longuement discuté , ni le Président de la République ,ni le Premier ministre , ni le ministre de l'outre mer, ni les partis politiques de l'opposition , ne se sont élevés contre une décision grave contraire au droits de l'homme .Considérer la conquête coloniale comme ayant des aspects positifs est contraire au droit et à la morale .
Alors que le mal est déjà fait ,Jacques Chirac , comme à son habitude , tente de pacifier le virulent débat sur la loi du 23 février 2005, qui reconnaît un "rôle positif" à la colonisation française, en annonçant la création d'une "mission pluraliste" sur l'action du Parlement face à l'Histoire. C'est bien tard et nullement approprié .Cette loi de la honte doit être abrogé un point c'est tout . Cette inaction illustre bien le sentiment profond des vainqueurs de la colonisation qui ont toujours déclaré qu'ils avaient un devoir de coloniser .
Les propos tenus relatifs à cette question restent donc très ambigus :
"L'Histoire, c'est la clé de la cohésion d'une Nation, mais il suffit de peu de choses pour que l'Histoire devienne un ferment de division, que les passions s'exacerbent, que les blessures du passé se rouvrent";
"Dans la République, il n'y a pas d'Histoire officielle. Ce n'est pas à loi d'écrire l'Histoire, l'écriture de l'Histoire, c'est l'affaire des historiens"
"Comme toutes les nations, la France a connu la grandeur, elle a connu les épreuves. Elle a connu des moments de lumière et des moments plus sombres".
"C'est un héritage que nous devons assumer tout entier, que nous devons assumer dans le respect des mémoires de chacun, des mémoires parfois blessées et qui constituent chez beaucoup de nos compatriotes une part de leur identité". La France, a-t-il poursuivi, "est marquée par la diversité des hommes et des horizons qui font sa force et aussi sa richesse". "Cette Histoire, c'est notre patrimoine, c'est notre identité, c'est notre avenir. Nous devons en être fiers".
On le constate encore une fois qu'il s'agit là de propos généraux prononcés pour se dédouaner car contraire à la réalité .Ils indiquent bien que les Français ne sont pas disposés à modifier leur point de vue sur leur supériorité et sur leur fierté qu'ils éprouvent pour ce qu'a réalisé leurs ancêtres .
Pour la CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE , il faut mettre un terme à toutes les ambiguités et aux propos généraux faussement généreux . On n'a pas besoin d'une commission pour supprimer une loi honteuse et contraire au droit international . Si nous devons vivre ensemble dans une même organisation politique , nous devons la construire ensemble . Celà suppose que sa dénomination , ses structures , ses principes doivent être élaborés ensemble c 'est à dire par les vainqueurs de la colonisation et les vaincus que nous sommes .Inscrire dans la nouvelle constitution que la colonisation est un acte barbare ainsi que toutes les assimilations organisées et entretenues par l'école est pour nous un préalable . Il ne s'agit pas de s'intégrer , c'est à dire de disparaitre comme les français nous le demandent mais au contraire de rester ce que nous sommes . Les vaincus n'ont pas à admirer ce qui s'est fait dans le passé car la colonisation et l'esclavage ont débuté avec la Royauté . Les vaincus veulent aussi que l'on vénère leur passé .Une mémoire collective ne peut être que la mémoire d'un des groupes ethniques dominants . En clair , il nous faut ensemble construire une nouvelle République et non continuer comme Jacques Chirac le préconise comme toute l'élite française d'ailleurs , la République actuelle centralisée , refusant les différences territoriales et culturelles et fondée exclusivement sur le passé français .
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