Le projet de loi de finances pour 2005 présenté par le Gouvernement n'est guère conforme aux exigences du moment et aux attentes des citoyens tant en France qu'en Guadeloupe .
Tout d'abord , il ne comporte pas d'éléments pour fortifier la République et augmenter les capacités de l'Etat qui diminuent régulièrement du fait du laxisme traditionnel des Gouvernements . Malgré l'affichage d'une réduction du déficit budgétaire , ce résultat à peine conforme aux critères du pacte de stabilité ne sera atteint que grâce à la soulte d'EDF et à une hypothèse de croissance de 2,5% que personne ne maîtrise . La dette publique par contre continue d'augmenter pour atteindre 65% du PIB. Il fragilise encore plus les services publics en programmant la suppression de 7000 postes de fonctionnaires . En augmentant le plafond pour l'emploi de personnel de service , il favorise les familles aisées et creuse les inégalités sociales tout en faisant croire le contraire avec le modeste relèvement de la prime pour l'emploi . Enfin, l'allocation d'avantages aux entreprises sous forme d'exonération d'impôts et de charges sociales s'opère toujours sans contrepartie malgré le chantage aux délocalisations du MEDEF.
D'autre part , ce projet ne comporte pas non plus de dispositions pour redonner confiance aux Guadeloupéens et engager notre pays dans la voie du développement . Il maintient l'orientation qui consiste à faire dépendre notre développement de la croissance économique Française malgré son échec . C'est pouquoi il ne comporte aucun objectif de croissance pour notre Région . Il confie simplement au Secrétariat à l'Outre mer la mission de créer des emplois à partir de dispositifs qui ont donné peu de résultats dans le passé ce qui augmente fictivement son budget . Par ailleurs , le contrat de croissance entre l'Etat et les Collectivités locales ne comporte aucune disposition d'augmentation supplémentaire des dotations de l'Etat pour nos collectivités afin de leur permettre de faire face aux coûts induits par la prime de 40% des fonctionnaires et le mal développement . Enfin la réforme de la présentation du budget de l'outre mer n'est pas engagée: le Parlement va continuer à voter des crédits qui ne représentent qu'un faible pourcentage des dépenses publiques engagées pour l' outre mer.
CE PROJET DOIT ETRE PROFONDEMENT AMENDE pour répondre à la nécessité , du développement économique , de réduction du chômage et des inégalités sociales et de diminution de la dépendance .
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