Comme nous l'avions demandé dans un communiqué du 6 octobre 2004 , MICHEL MADASSAMY doit être libéré et les poursuites contre les syndicalistes doivent s'arrêter . Il n'y a aucun argument de fait ou de droit qui justifie son emprisonnement. Pour le Gouvernement de droite comme pour un Gouvernement socialiste dont les positions sont identiques car il y a un consensus Francais pour maintenir la Guadeloupe dans cette situation de dépendance , Madassamy a perpétré un seul crime , c'est celui d'être un militant syndicaliste qui défend les ouvriers de Guadeloupe. Cet emprisonnement réalisé dans des conditions inadmissibles s'est opéré au moment où le Gouvernement décide enfin un certain nombre de mesures pour favoriser le dialogue social et notamment la création d'un statut fiscal des syndicats . Bien entendu ces mesures sont insuffisantes car elles ne garantissent ni le dialogue social ni le renforcement des organisations syndicales . Pour notre part nous appelons à la constrution d'un nouveau contrat social fondé sur la place prioritaire des organisations syndicales , la participation à la gestion et la répartition équitable des fruits de la croissance. Sur cette base nous préconisons:
. la mise en place d'un régime propre de représentativité pour les syndicats guadeloupéens afin de diminuer l'omnipotence des organisations nationales.
. Pour éviter des affaires comme celle de Madassamy la création d'une juridiction spéciale pour juger les militants syndicaux.
. La priorité donnée aux conventions collectives régionales au détriment des conventions nationales.
. L'approbation par les syndicats locaux avant toute extension de conventions collectives nationales .
. L'accroissement des attributions des représentants du personnel .
. L'obligation de la participation financière dans toutes les entreprises.
Cette situation illustre encore une fois l'inadaptation de nos institutions politiques défendue par la majorité conservatrice qui dirige les instances locales. Alors que notre pays est immobilisé , aucun débat n'est organisé dans ces Assemblées et aucune initiative politique n'est prise . En attendant , IL FAUT LIBERER MADASSAMY .
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