Convention Pour Une Guadeloupe Nouvelle

CE QUI SE PASSE A LA REGION

Comme nous le proclamons régulièrement , nous avons décidé d'informer en permanence nos compatriotes sur le travail qui se fait dans les Assemblées locales . C'est en effet grâce à cette information que les citoyens vont améliorer leur connaissance des problèmes et apprendrons à faire des choix solides et raisonables . L'histoire de notre pays est une succesion de décisions sentimentales qui ne répondent pas toujours aux exigences du moment ce qui favorise le rejet de la représentation politique.
La cinquième réunion ordinaire du Conseil Régional aura lieu cette semaine avec à l'ordre du jour le budget supplèmentaire et un avis à donner sur le projet de loi de programmation sur la cohésion sociale. L'examen de cette question fondamentale pour notre pays compte tenu du nombre impressionnant de chômeurs est inutile puisque le Sénat a déja commencé son examen : voilà pourquoi , nous souhaitons réformer nos institutions ce que Victorin Lurel ne veut pas en bon conservateur .
Le Président du Conseil Régional et sa majorité conservatrice ont décidé d'engager une nouvelle polémique budgétaire pour tenter de démontrer les faiblesses de la gestion Chevry après avoir longtemps parlé d'un audit que personne n'a encore vu et qui va coûter de l'argent aux contribuables alors qu'il n'était pas indispensable . Après avoir laissé adopter le compte administratif 2003 avec un excédent , cette majorité constatant sa grave bévue a tout simplement décidé de modifier la délibération sur le compte administratif qui a dorénavant force obligatoire puisque non contestée ni par le Préfet, ni par la Chambre régionale des comptes et ni par l'Exécutif régional . Cette nouvelle délibération est illégale et risque de créer un contentieux qui va retarder l'éxécution des actions de la Région. Il y a là un amateurisme grave qui en dit long sur l'aptitude du Président de la Région dont le seul programme est la polémique , l'injure et des approximations juridiques et financières . Il est temps que cesse ces polémiques qui tendent à dire q'un déficit est le signe d'une mauvaise gestion. Ne pas disposer de ressources ponctuellement pour financer des besoins de financement des investissement n' a rien de grave à priori . La Région quelque soit la majorité qui la dirige a les moyens d' emprunter pour couvrir ce besoin . En réalité ce qui est grave , c'est que la pratique budgétaire de cette majorité est absolument identique à celle de la précédente : Pas de transparence budgétaire car il n'y a même pas un budget global pour consolider les dépenses du budgert primitif et du budget supplémentaire ; pas d'information régulière sur le taux de réalisation des dépenses et des recettes ; pas d'information sur le DOCUP et le contrat de plan .
Nous dénoncons ces pratiques et nous ferons tout pour faitre triompher la démocratie budgétaire et financière .

LA GUADELOUPE N'EST PAS GOUVERNEE

Les troubles qui immobilisent depuis plusieurs jours la Guadeloupe illustrent encore une fois le délabrement et l'inadaptation de nos institutions et l'absence de contrat social dans le domaine des relations de travail . Il y a longtemps que nous dénonçons la règle selon laquelle c'est un haut fonctionnaire , le Préfet , qui administre sans aucun contrepoids politique la sécurité dans notre pays . Il y a longtemps que nous exigeons que l'on respecte et protège les syndicalistes de notre pays . Bardé de ses certiudes, le Préfet vient de faire une grave erreur comme ses prédecesseurs représentants un Gouvernement de gauche en faisant emprisonner MADASSAMY coupable de n'avoir pas payé une amende . Gouverner un pays insulaire dont la population est relativement faible ne s'opère pas comme dans un grand pays . Ici , on doit administrer des hommes et non des choses . Il est donc normal que malgré une situation qui déstabilise le pays et réduit son activité économique qu'il n'y ait aucun débat politique dans les lieux où cela doit se faire pour arrêter une décision acceptable . Un parlementaire , Président de Région et Maire a récemment interpellé le Gouvernement sur des déficits passés de la Région sans ne rien dire, d'un hpmme dont la vie est en danger et de la situation de notre pays , alors que la paix civile est la condition de toutes les libertés. Il est vrai que les socialistes auraient eu la même attitude comme nous l'indiquent des faits identiques qui ont eu lieu dans le passé . Les évènements qui se déroulent aujourd'hui illustrent la grave erreur des conservateurs guadeloupéens,de VICTORIN LUREL et de ses alliés qui ont tout fait pour que le 7 décembre les institutions de notre pays ne changent pas . Ils sont directement responsables de la crise politique et morale qui détruit la Guadeloupe . Il nous faut tirer des enseignements de cette nouvelle épreuve afin que cela ne se reproduise plus . La Guadeloupe doit impérativement réformer ses institutions et élaborer un nouveau contrat social .

LES PROPOS INDECENTS D' AXEL URGIN

Les propos tenus par AXEL URGIN , Secrétaire national du Parti Socialiste pour l'Outre Mer , sur la Polynésie dans un interview sur le site internet du PS sont indécents et inquiétants . Caméléon et girouette de la politique, succesivement, assimilationiste , autonomiste et indépendantiste en fonction de la position politique des majorités en place outre mer vis à vis du PS, il a des idées fixes : une hostilité à CHIRAC et à L' UMP qu'il veut imposer à tous et sa dénonciation du clientélisme et de la corruption qu'il observe partout outre mer quand ce ne sont pas des majorités socialistes qui dirigent .Tout le monde se souvient de son appel à voter non au référendum de décembre 2003 en Guadeloupe et oui à celui de la Martinique . Il est hostile aux Antilles à l'autonomie et défenseur de cette même autonomie en Polynésie prenant fait et cause pour un parti indépendantiste qui n'a même pas le courage de défendre sa position lors d'une élection capitale . Il vient avec la Polynésie en proie à une crise politique normale dans une démocratie de franchir une nouvelle étape dans l'intolérable en demandant avec d'autres dirigeants du PS la dissolution de l'Assemblée territoriale et l'organisation de nouvelles élections au motif qu'il y a eu de graves irrégularités dans la motion de censure qui a censuré la majorité ancienne . Quoi de plus normal compte tenu de la faiblesse d'une majorité obtenue avec une voix de différence . Appel dans la pure tradition du colonialisme et de la centralisation dont le PS est un ardent défenseur . N'en déplaise aux socialistes , la Polynésie est une collectivité autonome au sein de la République , autonomie organisée avec Jospin qui n'a fait que continuer la politique de Miterrand . A l'époque , les indépendantistes étaient mis à l'index parcequ'ils voulaient se séparer de la France , vieil argument qu'Urgin utilise encore aujourd'hui car il est un défenseur de l'intégration républicaine . La loi organique qui organise le fonctionnement des institutions polynésiennes prévoit la motion de censure . Quoi de plus normal qu'elle soit utilisée dans un contexte d'extrême fragilité politique sans que l'on puisse y voir de la manipulation .C'est au peuple Polynésien et à ses représentants de trouver les formules politiques qui permettrons de régler ce différent politique . Demander au Gouvernement et aux juges d'imposer une solution est l'expression du centralisme et du colonialisme . L'administration de Gaston Flosse n'est certainement pas un modèle . Mais , tenter de faire croire que la Polynésie est le paradis du clientélisme et de la corruption dans une République vertueuse est particulièrement choquant de la part d'un parti dont les pratiques de tous temps ont été le plus souvent contraire à la morale . On retrouve dans cette région les mêmes traits et les mêmes dysfonctionnements de toutes les collectivités locales françaises jamais dénoncés par les socialistes quand ils occupent le pouvoir .Ce qu' Urgin reproche à Flosse ce sont des pratiques qu'il défend sous d'autres cieux. Avec un Président de la République irresponsable , des collectivités locales dirigées pendant six anx par des exécutifs inamovibles et omnipotents , un cumul choquant des mandats et des élections organisées par ceux qui détiennent le pouvoir , la République n'est pas un modèle de démocratie . Pour nous , s'agissant de l'Outre Mer , la Droite et la Gauche partagent les mêmes options et font les mêmes politiques. Nous souhaitons une modernisation de la vie politique avec la création d'une administration indépendante pour organiser les élections , la mise en place au sein des collectivités locales de conseils exécutifs collégiaux extérieurs aux assemblées, l'institutionalisation de la motion de défiance et l'interdiction de tout cumul de mandats. C'est cela une véritable démocratie socialiste et non les propos et les pratiques d'AXEL URGIN ET DES SOCIALISTES FRANCAIS .

SUCRE ET EUROPE

Dès l'annonce au mois de juillet de la réforme de l'OCM sucre , nous avions mis en garde contre les dangers qu'elle recèle pour notre pays . Cependant , il a fallu attendre le mois d'octobre pour que la majorité conservatrice qui dirige les affaires locales signe un mémorandum démagogique pour faire croire que le sucre sera sauvé . Nos compatriotes constatent encore une fois que cette majorité se préoccupe fort peu de nos affaires collectives et préfère promouvoir des carrières.
Ce mémorandum est particulièrement inadapté à la situation actuelle . Il ne s'attaque pas à la cause du mal se contentant simplement de généralités et de voeux pieux et propose des solutions qui ne tiennent pas compte du rapport de force au sein de l'Union européenne. Les difficultés de l'économie sucrière sont la conséquence directe de notre statut au sein de l'Europe . Les politiques libérales des Autorités de Bruxelles déstructurent depuis longtemps notre appareil productif . Ces dernières ne font que subventionner ses dégats tout en faisant croire que sans l'Europe il n'y a plus de financement pour nos actions. Il faut rappeler que la France et la Guadeloupe sont des contributeurs nets pour le financement de l'Union Européenne . En réalité le statut de région ultrapériphérique inclus dans le projet de Constitution Européenne est insuffisant pour nous protéger contre les effets du libéralisme. De plus , l'étendue de son champ dépend du bon vouloir des Autorités Européennes qui peuvent quand elles le veulent la modifier . Ce fut le cas récemment avec l'octroi de mer dont toute la dimension protectrice a été supprimée avec l'assentiment de quelques chefs d'entreprises . C'est actuellement le cas avec la réforme de l'OCM sucre et de l'OCM bananes . A cet égard , ce ne sont pas les alliances bricolées rapidement qui constitueront une protection. Comme nous l'avions fait remarquer au mois de juillet la situation est d'autant plus grave que dans le cadre de sa politique planétaire l'EUROPE est appelée à négocier avec d'autres pays qui lui demandent notamment quand ils sont sous- développés des facilités pour l'écoulement de leurs productions. Par exemple , le MERCOSUR qui comprend le Brésil a proposé dans des négociations en cours d'exporter plus de sucre en Europe. Compte tenu de la modestie de nos intérêts au regard des affaires mondiales, les autorités Européennes arbitrent le plus souvent contre nous . Ce fut déjà le cas avec les accords de LOME qui nous interdissent pratiquement de vendre dans la Caraïbe . De plus , la FRANCE n'a plus les moyens de nous défendre dans une Europe élargie comme vient de le montrer la composition de la nouvelle Commission Européenne .
Pour sauver la culture de la canne à sucre et donc l'économie sucrière dont notre pays a besoin , il est indispensable de ne pas appliquer le droit commun européen qui nous étouffe et d'éviter les politiques libérales . Un autre statut est donc nécessaire . Nous dénonçons le silence de ce mémorandum sur cette question fondamentale . Sans une large autonomie politique et un statut durablement protecteur en Europe notre pays ira de désillusions en désillusions.

MARIE GALANTE ET LE TOURISME

Un groupe d'investisseurs vient de proposer de réaliser un grand complexe touristique à Marie Galante . Compte tenu des conditions de son annonce conforme à des comportements politiques privilégiant le secret , ce projet suscite avec raison de nombreuses polémiques. Encore une fois, nous constatons que notre pays qui vit dans la dépendance politique ne dispose d'aucune institution capable de traiter avec ordre une telle demande . La faiblesse et l'inadaptation de nos institutions se fait cruellement ressentir . L'importance de ce projet , son coût en terme de finances publiques, d'équipement et d'énergie interpelle et exige une réponse raisonnée . Il est donc impératif qu'un référemdum soit organisé comme le prévoit la loi pour que les Marie galantais puissent décider . Dans notre conception de le démocratie nous préconisons que le peuple soit le plus souvent consulté pour décider . Afin de faciliter la réflexion et la prise de décision de nos compatriotes nous leur proposons quelques réflexions . Marie Galante a t-elle besoin d'un tel investissement qui va boulverser sa société ? Nous ne le pensons pas . L'expérience du développement touristique dans notre pays et dans d'autres régions montrent la plupart du temps l'échec de ces gros investissements dans les petits pays insulaires . Par exemple Saint Martin est complètement déstructuré depuis que des investisseurs y ont multiplié avec la connivence des acteurs politiques les complexes touristiques . En effet , ce tourisme , pompeusement qualifié d'industrie touristique par des apprentis sorciers, modifie la démographie et les structures sociales , économiques et culturelles . Au contraire , nous devons privilégier un tourisme humain à l'échelle du pays , durable car économisant nos ressources énergétiques , profitant à tous en terme d'emplois et de revenus , et s'insérant harmonieusement dans la société sans la déséquilibrer. Nous sommes donc hostiles à ce projet qui n'apporte rien à Marie galante . Nous proposons aussi qu'une structure administrative soit créée pour traiter dans la transparence ce type de projet courant dans notre économie ouverte .

LIBERTE POUR MADASSAMY

Comme nous l'avions demandé dans un communiqué du 6 octobre 2004 , MICHEL MADASSAMY doit être libéré et les poursuites contre les syndicalistes doivent s'arrêter . Il n'y a aucun argument de fait ou de droit qui justifie son emprisonnement. Pour le Gouvernement de droite comme pour un Gouvernement socialiste dont les positions sont identiques car il y a un consensus Francais pour maintenir la Guadeloupe dans cette situation de dépendance , Madassamy a perpétré un seul crime , c'est celui d'être un militant syndicaliste qui défend les ouvriers de Guadeloupe. Cet emprisonnement réalisé dans des conditions inadmissibles s'est opéré au moment où le Gouvernement décide enfin un certain nombre de mesures pour favoriser le dialogue social et notamment la création d'un statut fiscal des syndicats . Bien entendu ces mesures sont insuffisantes car elles ne garantissent ni le dialogue social ni le renforcement des organisations syndicales . Pour notre part nous appelons à la constrution d'un nouveau contrat social fondé sur la place prioritaire des organisations syndicales , la participation à la gestion et la répartition équitable des fruits de la croissance. Sur cette base nous préconisons:
. la mise en place d'un régime propre de représentativité pour les syndicats guadeloupéens afin de diminuer l'omnipotence des organisations nationales.
. Pour éviter des affaires comme celle de Madassamy la création d'une juridiction spéciale pour juger les militants syndicaux.
. La priorité donnée aux conventions collectives régionales au détriment des conventions nationales.
. L'approbation par les syndicats locaux avant toute extension de conventions collectives nationales .
. L'accroissement des attributions des représentants du personnel .
. L'obligation de la participation financière dans toutes les entreprises.

Cette situation illustre encore une fois l'inadaptation de nos institutions politiques défendue par la majorité conservatrice qui dirige les instances locales. Alors que notre pays est immobilisé , aucun débat n'est organisé dans ces Assemblées et aucune initiative politique n'est prise . En attendant , IL FAUT LIBERER MADASSAMY .

L'ECOLE DE DEMAIN

Au mois de mars 2000 le Conseil Européen de Lisbonne a fait du savoir son mot d'ordre :" l'Union Européenne doit devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique de la planète". Cette économie du savoir ne peut se réaliser sans une révolution sociale . Les politiques du 21 siècle devront donc édifier des sociétés qui maximisent le savoir. Nous en sommes bien loin quand on observe les dysfonctionnements de l'école et l'importance de l'échec scolaire qui marginalise de nombreux jeunes .
Ainsi , dans le cadre de la préparation de son projet de loi d'orientation pour l'école , le Gouvernement vient de reçevoir le rapport de la Commision du débat national pour l'école présidée par CLAUDE THELOT, synthèse des débats organisés pendant un an en France . Ce rapport , intitulé POUR LA REUSSITE DE TOUS LES ELEVES, comporte pour nous des orientations fort intéressantes . Nous partageons sa philosophie générale , éduquer, instruire , intégrer et promouvoir afin que tous les élèves réussissent . L'idée d'un socle commun devant être acquis par chaque élève à l'issue de sa scolarité est pour nous fondamentale ainsi que l'ouverture d'un chantier consacré au métier d'enseignant . Cependant nous regrettons qu'il n'insiste pas assez sur la nécessité de doter le service public des moyens financiers et humains dont il aura besoin pour appliquer les orientations préconisées. Nous regrettons aussi la non prise en compte de la petite enfance alors que l'on sait que c'est dès cet âge que se construisent les inégalités et de l'Université qui vit une grave crise qui limite notablement ses performances.
En définitive ce rapport n'a fait qu'ouvrir un chantier dont le contenu conditionnera notre place dans le monde et le rhytme de notre croissance . Notre pays la GUADELOUPE est encore plus interressé par cette société de la compétence et du savoir car les ressources humaines sont son unique richesse. C' est la raison pour laquelle nous serons très actifs dans le choix des dispositions de la loi d'orientation . L'école est un problème politique qu'il faut traiter politiquement . Nous appellons tous nos compatriotes à s'emparer de ce chantier afin de donner sa chance à notre pays et à nos enfants .

DESASTREUSES ELECTIONS SENATORIALES

Encore une fois, la classe politique Guadeloupéenne a montré tous ses vices et défauts au cours d'une élection hautement politique . Alors que l'on attendait un débat autour d'un bilan et de programmes , on a par contre assisté à des arrangements politiciens , des manipulations et des alliances contre nature ébauchés dans le secret . Des adversaires d'hier se sont tout à coup mis d'accord sur on ne sait quoi de politique . Des membres de même parti se sont violemment opposés. Pour ajouter à la désinformation de nos compatriotes , une presse aux ordres a même titré qu'il s'agissait d'une victoire des partisans du oui alors que les Guadeloupéens savent bien qu'au moins deux des candidats élus ne se sont guère mobilisés pour faire triompher la réforme politique . Nous dénonçons cette assertion : les partisans du oui et donc de la réforme ne souhaitent pas simplement modifier le statut : ils veulent changer la politique pour y mettre de la transparence, la morale et le respect des engagements pris . La classe politique s'est donc une nouvelle fois déconsidérée en étalant sur la place publique sa désunion, ses pratiques douteuses et son peu de respect pour le peuple souverain. Ce dernier, dérouté par ces pratiques , choqué par ce comportement maffieux est de plus en plus méfiant d'une représentation politique qu'elle méprise. Il est décidé à lui refuser toute confiance pour conduire la gestion de notre pays . Le conservatisme se nourrit de ces pratiques. Nos compatriotes attendaient une élection politique et ils ont eu affaire à une élection professionnelle identique à celle des chambres de commerce dont le but consistait à se répartir des postes lucratifs .C'est la raison pour laquelle nous demandons une réforme du Sénat afin que les sénateurs soient élus directement par le peuple. Pour notre part , au cours de ces élections nous avons proposé notre_programme_legislati1.doc

articulé autour des orientations qui suivent et qui nous serviront de gouvernail :

CHANGER LA REPUBLIQUE ;
INFLECHIR LA POLITIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE DU GOUVERNEMENT ;
REFONDER LES COLLECTIVITES LOCALES DE GUADELOUE AUTOUR DU CHANGEMENT DE STATUT ET DE LA MISE EN PLACE DE NOUVELLES INSTITUTIONS ;
MIEUX UTILISER L'EUROPE ;
ETRE PRESENT DANS LA CARAIBE ET LE MONDE FRANCOPHONE .

UN PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2005 DECEVANT

Le projet de loi de finances pour 2005 présenté par le Gouvernement n'est guère conforme aux exigences du moment et aux attentes des citoyens tant en France qu'en Guadeloupe .
Tout d'abord , il ne comporte pas d'éléments pour fortifier la République et augmenter les capacités de l'Etat qui diminuent régulièrement du fait du laxisme traditionnel des Gouvernements . Malgré l'affichage d'une réduction du déficit budgétaire , ce résultat à peine conforme aux critères du pacte de stabilité ne sera atteint que grâce à la soulte d'EDF et à une hypothèse de croissance de 2,5% que personne ne maîtrise . La dette publique par contre continue d'augmenter pour atteindre 65% du PIB. Il fragilise encore plus les services publics en programmant la suppression de 7000 postes de fonctionnaires . En augmentant le plafond pour l'emploi de personnel de service , il favorise les familles aisées et creuse les inégalités sociales tout en faisant croire le contraire avec le modeste relèvement de la prime pour l'emploi . Enfin, l'allocation d'avantages aux entreprises sous forme d'exonération d'impôts et de charges sociales s'opère toujours sans contrepartie malgré le chantage aux délocalisations du MEDEF.
D'autre part , ce projet ne comporte pas non plus de dispositions pour redonner confiance aux Guadeloupéens et engager notre pays dans la voie du développement . Il maintient l'orientation qui consiste à faire dépendre notre développement de la croissance économique Française malgré son échec . C'est pouquoi il ne comporte aucun objectif de croissance pour notre Région . Il confie simplement au Secrétariat à l'Outre mer la mission de créer des emplois à partir de dispositifs qui ont donné peu de résultats dans le passé ce qui augmente fictivement son budget . Par ailleurs , le contrat de croissance entre l'Etat et les Collectivités locales ne comporte aucune disposition d'augmentation supplémentaire des dotations de l'Etat pour nos collectivités afin de leur permettre de faire face aux coûts induits par la prime de 40% des fonctionnaires et le mal développement . Enfin la réforme de la présentation du budget de l'outre mer n'est pas engagée: le Parlement va continuer à voter des crédits qui ne représentent qu'un faible pourcentage des dépenses publiques engagées pour l' outre mer.
CE PROJET DOIT ETRE PROFONDEMENT AMENDE pour répondre à la nécessité , du développement économique , de réduction du chômage et des inégalités sociales et de diminution de la dépendance .

LA REFORME

La situation de la Guadeloupe est trop grave pour que nous nous cantonnions dans le silence, l'immobilisme et plus généralement dans le conservatisme. Aux dysfontionnements habituels de nature économique, sociale et culturelle, est venue s'ajouter une crise morale de grande ampleur qui est entrain de réduire les énergies , de détruire toutes nos institutions et notamment les structures politiques dont la mission est d'animer la démocratie. Devant cette faillite , nous avons décidé de jeter les bases d'une nouvelle organisation politique, LA CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE , en phase avec notre temps pour permettre à nos compatriotes de participer à la gestion des affaires publiques. Liberté dont celle pour notre pays de gérer ses affaires , responsabilité, solidarité, recherche de l'excellence et respect scrupuleux de notre diversité en sont les principes fondateurs . Nous souhaitons qu'elle soit une organisation, de rencontre et de rassemblement des guadeloupéens afin qu'ils puissent analyser leur pays , situer ses enjeux , élaborer les politiques pour l'administer ; de service à notre population afin qu'elle puisse vivre décemment dans un pays de plus en plus inégalitaire et complexe où les réglementations se multiplient ; de formation des citoyens et des représentants politiques afin que notre démocratie soit véritablement l'expression de tous. Nous proposons de remplacer un pays que les gouvernements français libéraux et socialistes ont installé dans une dépendance mortelle avec l'appui des conservateurs guadeloupéens qui se réclament de la gauche et de la droite tout en appliquant un programme identique d'infantilisation de notre pays et de son peuple. Pour notre part , nous avons la conviction compte tenu des compétences et attentes de nos compatriotes que la Guadeloupe doit avoir un autre destin que cette impasse dans laquelle elle croupit depuis trop longtemps. REJOIGNER pour en faire un pays ambitieux , performant , juste , équitable et plus généralement une société exemplaire respectée de tous.